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 Dossier - Août-Septembre 2011

Cheminement des câbles : une offre large et complémentaire


Olivier LanenEdito

"Protection  et support du câblage :  au cœur de chacun  des métiers d’IGNES"

Le métier de la protection et support du câblage a la particularité de s’adresser aux marchés domestique, tertiaire et industriel. Il s’attache à conduire une politique de valorisation du métier, à anticiper et suivre les travaux de normalisation et à aider à la mise en place de bonnes pratiques en matière de référentiels techniques et de certification.
Protection et support du câblage constituent un métier aux multiples aspects. Tout d’abord en termes d’installation, les adhérents multiplient les efforts pour faciliter la mise en œuvre de leurs produits.
Ensuite, vis-à-vis du comportement au feu des produits : que ce soit la résistance au feu (maintien de la fonction de support) ou bien la réaction au feu, des travaux sont régulièrement menés afin d’améliorer constamment les caractéristiques des produits. La CEM bénéficie de la même attention en ce qui concerne les travaux menés à des fins d’amélioration.
La mise en place d’une communication avec dans un premier temps l’élaboration d’un guide présentant les différents activités du métier.
Enfin, une politique orientée de plus en plus en plus vers la certification NF avec en corollaire une implication forte dans la surveillance du marché.

 

Olivier Lanen
Chargé de mission d’IGNES

 

IGNES : regroupement des 4 syndicats DOMERGIE, GIMES, GISEL et SYCACEL (et affilié à la FIEEC).

 


Cheminement des câbles : une offre large et complémentaire


Les innovations ne manquent pas en matière de cheminement des fils et câbles. Car il s’agit là d’un poste coûteux en main-d’œuvre. Dans le tertiaire, une grande part de l’attention semble se porter sur le poste de travail, pour lequel tous les réseaux doivent converger en garantissant une grande souplesse de configuration.

 

CTS

Existe-t-il encore des progrès notoires en matière de chemins de câbles ? « Oui, sans aucun doute, confirme Jean-Hubert Petit, responsable marketing de CTS. Encore aujourd’hui, la tendance est à la simplification de la mise en œuvre pour l’installateur, et aussi pour ses sous-traitants et pour les exploitants. C’est un point critique car il nécessite une grande part de main-d’œuvre. »  
Au travers de sa marque CES, CTS propose ainsi solutions de montage intuitives tout en essayant d’éviter les découpes, synonymes de risques d’accident et de perte de temps sur le chantier. « Nous orientons nos développements vers l’intégration de fonctions et l’interfaçage avec d’autres systèmes de supportage et de cheminement. Par exemple, nous menons des réflexions sur l’interface entre chemin de câbles et gaine ICTA… » Par ailleurs, CTS planche sur l’amélioration des rails standards 41x41 mm en intégrant plus de fonctions avec moins de pièces… À suivre fin 2011.


GEWISSAfin de réduire les temps de mise en œuvre, Gewiss a pour sa part introduit Mavicurve, le coude à angle variable ajustable sans découpe. Il suffit d’une pince ou d’un marteau pour amorcer la déformation souhaitée et adapter sur le chantier l’angle du coude. Le tout à partir d’un élément livré droit. De plus, cet accessoire assure un éclissage automatique et garantit la continuité de masse. « Avec ce type d’innovation, nous réduisons le nombre de références et augmentons la polyvalence de nos solutions », souligne Romain Barad, chef de marché chemins de câbles chez Gewiss.
Sur sa gamme filaire, Gewiss propose une finition « Haute Protection » capable de remplacer les produits galvanisés à chaud. Il s’agit d’un revêtement zinc+aluminium appliqué par le fabricant du fil. Ainsi, même en cas de coupe du fil, le métal reste protégé en bout grâce à l’effet des couples galvaniques. Ce traitement de surface offre selon Gewiss une résistance jusqu’à 4 fois supérieure à la galvanisation à chaud.
Chez Legrand, on travaille activement à des solutions d’éclissage intégré « Les améliorations à venir porteront sur une plus grande intégration, la facilité de pose et la pose sans outils », précise Tarik Laouedj, responsable marketing cheminement de câbles. Même remarque de Legrand pour les consoles capables de recevoir automatiquement les chemins de câbles filaires ou en tôle. « C’est un axe de travail sérieux… Sur un marché où c’est encore la fixation par boulonnage qui domine. »

 


Prendre soin de la fibre optique

Depuis 2 ans, Panduit développe ses solutions de cheminement fibre optique et câbles cuivre pour les salles informatiques à partir de 50 à 100 m2. Le tout sur la base de son expérience des data centers. « D’ailleurs, nous avons de plus en plus de préconisations de grandes salles informatiques qui nous ouvrent la voie à des chantiers plus restreints », explique François Renaud, directeur commercial de Panduit France. « Véritablement inscrits dans la filière, nous nous concentrons sur le métier de l’infrastructure physique. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus souvent de relations avec les installateurs électriciens pour les salles informatiques, notamment pour des problématiques énergétiques. De fait, Panduit s’implique dans une vision globale de la salle informatique. »
En juin 2011, Panduit a lancé Wyr-Grid : un chemin de câbles filaire sans bordures supérieures. Seule une bordure inférieure de faible hauteur assure la rigidité. D’où le nombre limité de découpe lors de l’assemblage des éléments sur site. Afin de maintenir les câbles, il est possible d’ajouter des clips latéraux de façon à empêcher tout débordement. « Ce concept permet de gagner jusqu’à 50 % du temps de mise en œuvre, souligne François Renaud. Sans oublier la fixation rapide de cassettes préconnectées ou encore les accessoires de dérivation respectant les rayons de courbure… » Ce chemin de câbles filaire apporte une valeur ajoutée pour la fibre optique sachant qu’il est compatible avec la solution Fiber-Runner. Il peut toutefois être employé pour le cheminement des câbles de puissance.


 

La goulotte tente l’originalité
LEGRAND« Chez Legrand, nous essayons de sortir du “blanc standard“, en travaillant sur le design, les matières et les finitions. Du coté de la technologie de raccordement des appareillages, nous réfléchissons à des modules plus flexibles dans le but d’apporter une plus grande flexibilité au placement sur la goulotte », précise Michel Badouard, directeur des opérations pour la division infrastructures et systèmes tertiaires.
Avec sa goulotte Programme Mosaïc déclinée en 5 dimensions pour 1 à 3 compartiments, Legrand propose un ceinturage horizontal et des dérivations verticales. « Dans le bâtiment tertiaire, la tendance est au clipsage direct des modules d’appareillage 45 x 45 mm sur les goulottes. Cela permet de reconfigurer facilement l’installation. D’autant plus que les accessoires Soluclip évitent l’arrachement et le glissement des prises, souligne David Le Vely, responsable marketing France pour les solutions tertiaires d’infrastructures numériques, sécurité et cheminement des courants jusqu’au poste de travail pour la marque Legrand. Nous avons également fait en sorte que les goulottes blanches ne vieillissement pas au fil du temps. »  Astuce : le couvercle souple et continu des goulottes Programme Mosaïc à clipsage direct évite les découpes lors d’un changement de direction !
Autre tendance pour Planet-Wattohm du Groupe Arnould : la goulotte PVC peinte avec finition « haut de gamme » gris anthracite, noir ou aspect aluminium. À noter la disponibilité, depuis 2010, d’une série de goulottes sans halogène Logix ZH, notamment utilisées dans les ERP.
Pour le tertiaire, Rehau a lancé, début 2011, sa gamme Clidi à clipsage direct avec 1 à 3 compartiments. En PVC blanc ou laqué avec un choix de 16 coloris ou en aluminium, la goulotte tertiaire reçoit des modules de prises Connexel2 au format 45 x 45 mm et de couleur (vert, rouge, orange ou noir) afin de distinguer les circuits. Ces prises résistent particulièrement bien à l’arrachement.
En mars 2011, Hager lançait Bkis, une goulotte sans fond (pour câbles ou fils sous gaine) permettant l’intégration dans l’épaisseur d’une ou de deux plaques de plâtre. Un produit de prescription pour le neuf et la rénovation. Dédiée au tertiaire et à l’habitat, la 2e génération de plinthes téhalit.SL a permis de simplifier la gamme avec 3 hauteurs, mais seulement une profondeur (contre 3 précédemment). « Cette plinthe reçoit un boîtier d’appareillage dont les parois latérales offre un effet miroir bluffant !, ajoute Régis Meyer, chef de produit cheminement de câbles et appareillage mural. Le design fait par ailleurs oublier l’épaisseur de boîtier. » Le couvercle totalement couvrant, est proposé en version titane, blanc, noir, bois ou encore à habiller avec une moquette. Enfin, la version 20 x 80 mm peut recevoir un bandeau de Leds avec transformateur à intégrer à la place d’un module 45 x 45 mm.
Simon dispose pour sa part d’une gamme de goulottes et moulures PVC. Coté aluminium, le fabricant espagnol a aujourd’hui totalement intégré le catalogue de goulottes et de plinthes de la marque Electroliaison.

 



La bonne suspension

GRIPPLEAlternative à la tige filetée, le système de suspension réglable sans outil Gripple Express se passe dorénavant de la petite clé jusqu’alors nécessaire pour ajuster la longueur du câble : la manœuvre s’effectue à l’aide de 2 boutons-poussoirs disposés à chaque extrémité. L’opération s’effectue à la main, tout simplement. Par ailleurs, Gripple a récemment lancé une alternative au standard de profilé 41 x 41 mm : CTI “Câble tendu d’intérieur“ assure le rôle de structure primaire pour le support de chemins de câbles. « Outre le fait de gagner du temps à l’installation, c’est aussi l’occasion pour les distributeurs de la filière électrique de proposer une solution bien plus accessible en matière de stockage et de transport », souligne Michel Barda, Responsable marketing France et Benelux.


 

Gaine : vers la bio-électricité
COURANTCourant, spécialiste de la gaine électrique concentre l’innovation à la fois sur les produits et sur les modes de pose. En matière de bioélectricité, Courant répond à un besoin de bien être et à une nécessité de protéger la santé de tous et plus particulièrement celle des populations fragiles et électro sensibles grâce à la gaine vide blindée FLEX-A-RAY qui limite la propagation des champs électriques. PREFIL’ZEN n’est autre qu’une version préfilée qui annule le champ électromagnétique. Sur la base de boîtiers BLM, sont proposées des boîtes d’encastrement faradisées et étanches à l’air. « Architectes et bureaux d’études commencent à mener une réflexion sur la santé dans le bâti », confirme Fabrice Barril, chef de projet chez Courant.
Avec sa gaine oblongue vide FACILOFLEX ou préfilée FACILO’FIL (section de 29 x 12 mm équivalente à un diamètre 20 mm), Courant apporte une solution afin d’éviter les rainurages et de faciliter la pose au sol : gain de temps et respect de la réglementation thermique !
La gaine Flexichoc 3522 IK10 apporte (entre autres) une solution de pose dans les colonnes techniques et les vides sanitaires. Cette gaine recommandée par eRDF présente une résistance aux chocs très élevée tout en étant non propagatrice de la flamme.
Leader de la gaine préfilée en France, Polypipe développe au travers de la marque Janoplast son offre en matière de bioélectricité. En partenariat avec Acome (fils écrantés), Capri (boîtes d’encastrement) et Chauvin Arnoux (appareils de mesure de champs rayonnés), Janoplast propose une gaine préfilée anti-rayonnements 1,5 ou 2,5 mm² à 3 ou 5 fils. Des évolutions importantes sont prévues au niveau des boîtes d’encastrement… « Partant d’un marché de niche, nous avons pour ambition de développer cette offre », précise Claude Wagner, responsable des régions Île-de-France, Normandie et Centre chez Janoplast et coordinateur de l’offre bio-électricité.
Polypipe se développe également dans la rénovation tertiaire, notamment avec les gaines Janojet 3522 (gaine ICTA noire ignifugée à bandes grises). En faux-plafond ou en colonne montante, cette gaine sans halogène remplace avantageusement la goulotte plastique et le chemin de câbles.

 

Le poste de travail au cœur du débat
Actuellement, le groupe Arnould avec ses marques Arnould, Planet-Wattohm et KZ, déploie notamment ses offres pour les applications tertiaires. « Si la tendance de ces 10 dernières années a fait place au ceinturage des bureaux, il ne faut pas ignorer le nombre croissant d’open spaces, souligne Cyril Chapellier, responsable marketing de l’offre Câblage du bâtiment pour le groupe Arnould. D’où l’intérêt des solutions de proximité telles que les nourrices au sol ou dans les colonnes. Mais la réelle tendance consiste à intégrer la nourrice directement sur le bureau. Une solution plus flexible et surtout beaucoup plus économique ! » C’est pourquoi Planet-Wattohm réoriente certains de ses produits. Par exemple, depuis juin 2011, se trouve au catalogue une nourrice avec son habillage, à encastrer au choix dans un mur, un bureau ou une goulotte.
Cyril Chapellier : « Le rapprochement entre points lumineux et postes de travail devient une tendance évidente. Cela passe par l’intégration d’un luminaire dans la colonne. Nous allons ainsi concevoir une interface de raccordement pour un luminaire de proximité. » L’offre devrait compléter début 2012 les catalogues Arnould et Planet-Wattohm.
Pour Legrand, la tendance est aujourd’hui aux solutions plus proches du poste de travail, voire aux équipements de connexion disposées directement sur le bureau. Le tout avec une attention particulière en matière d’ergonomie d’usage avec des blocs de prises en saillie ou encastrées.
Les points lumineux se rapprochent également du poste de travail : « Nous travaillons sur de nouvelles générations de colonnes qui intègrent des luminaires et des fonctions d’éclairage », ajoute Tarik Laouedj. Et Michel Badouard de préciser : « Nous remarquons une demande très forte des grands donneurs d’ordres en matière de standardisation des bureaux et des chambres. Space-planers et fabricants de mobiliers embrayent le pas. Il est clair que la tendance est aux solutions de connexion intégrables ou directement intégrées pour être capable de fournir un mobilier de bureau clé en main. »
Pour Tarik Laouedj, les responsables d’exploitation des bâtiments développent leur intérêt pour le poste de travail. « Ils manifestent leurs préoccupations pour les économies d’énergie et la facilité de reconfiguration. Cela passe par des solutions sans ceinturage, voire sans faux-plafond… »
Au service du poste de travail, Simon dispose d’une offre de boîtiers de sol rectangulaires et circulaires, de colonnes et de colonnettes et de nourrices. Les nourrices Offiblock se fixent sous le plan de travail ou en bordure de celui-ci. L’entrée latérale des câbles s’effectue par goulotte, gaine, presse-étoupe, plaque perforée ou directement par connecteur rapide. « En France, Simon est, entre autres, reconnu pour ses solutions de colonnes et de colonnettes dans le tertiaire, précise Jean-Noël Galliot, directeur général de Simon France et Bénélux. Dans ce domaine de l’alimentation au plus près du poste de travail, nous innovons avec le lancement d’un configurateur de nourrice en ligne. »
Coté poste de travail, Hager propose en complément d’une offre classique, les colonnes tehalit.officea : design, section ovoïde et couleur noire. « Les bureaux d’études demandent des cheminements au plus près du poste de travail, d’où les passages en faux-plafond ou en faux-plancher. » Depuis avril 2011, Hager a lancé de nouveaux blocs nourrice montés câblés, selon le même design que les colonnes et les colonnettes. Le tout à poser sur le bureau.
Schneider Electric vient juste de lancer un service de boîtiers de prises sur-mesure Optiline, mariant courants forts et courants faibles. Le principe : composer et tester en usine la nourrice désirée par le client. « À partir de 30 pièces identiques, cette offre devient intéressante, complète Yves Lahellec, gérant d’offre résidentielle chez Schneider Electric. La tendance est aussi aux boîtiers de prises escamotables, de type Pop Up, à intégrer sur le plan de travail. » Conséquence directe : moins de mouvements parfois « traumatisants » pour l’utilisateur à la recherche d’une prise.

 

Déco dans l’habitat
Dans l’habitat en phase de rénovation, la moulure intègre aujourd’hui la problématique de décoration au même titre que les sols ou l’esthétique globale de la pièce. « À cela s’ajoute une tendance générale à l’augmentation de capacité, souligne Rémi Giguel, responsable de la division équipement électrique pour Rehau France. En témoigne le succès de nos moulures galbées. » Toujours dans l’habitat, Rehau propose la plinthe SL Décor Bois (20 mm d’épaisseur pour 70 ou 110 mm de haut). Ce profil avec ses accessoires et ses prises donne l’illusion du bois.

Michel Laurent

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