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 Solution technique - Juin-Juillet 2013

Exigences applicables aux lampes à décharge

 


Le Règlement (CE) n° 245/2009 de la Commission du 18 mars 2009 met en œuvre la directive 2005/32/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les exigences en matière d’éco-conception applicables aux lampes fluorescentes sans ballast intégré, aux lampes à décharge à haute intensité (SHP, halogénures métalliques et à vapeur de mercure).

 

Les produits visés par ce règlement sont essentiellement destinés à l’éclairage général. Les lampes à usage spécial (telles que les lampes utilisées dans les écrans d’ordinateurs, les photocopieurs, les appareils à bronzer, les terrariums et autres applications analogues) sont exclues.
Les exigences concernent l’efficacité lumineuse, la performance (indice de rendu des couleurs, facteur de conservation, facteur de survie) et l’information et sont données en 3 étapes (avril 2010, avril 2012 ou 2015 et avril 2017) pour chacune des catégories de lampes suivantes : fluorescentes tubulaires, fluocompactes, halogénures métalliques, SHP et autres lampes à décharge à haute intensité (principalement les lampes à vapeur de mercure appelées aussi « ballons fluorescents »).

 

Première étape : avril 2010
Depuis cette date, les lampes fluorescentes sans ballast intégré doivent avoir un indice de rendu des couleurs (Ra) d’au moins 80.
• Les lampes fluorescentes à double culot (tubes fluorescents)
Les lampes fluorescentes à double culot de 16 mm et de 26 mm de diamètre (lampes T5 et T8) doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées spécifiées au tableau 1 à 25 °C.
• Les lampes fluorescentes à simple culot (fluocompactes sans ballast intégré)
Les lampes fluorescentes à simple culot doivent présenter les efficacités lumineuses assignées données dans le tableau 2 à 25 °C.
Les lampes fluorescentes à simple ou double culot dont la température optimale n’est pas 25 °C doivent néanmoins être conformes, à leur température optimale, aux exigences d’efficacité lumineuse indiquées dans les tableaux ci-dessous.
Des facteurs de correction peuvent être cumulables, si les lampes ont une température de couleur de 5000 K, un IRC (Ra) > 90 et/ou une double enveloppe.

 

em61 tableau

 

Deuxième étape : avril 2012 ou avril 2015
• Les lampes fluorescentes
Les exigences applicables aux tubes T8 au cours de la première étape s’appliquent à toutes les lampes fluorescentes à double culot d’autres diamètres (avril 2012). Ces lampes doivent être conformes à l’efficacité minimale des T8 dont la puissance est la plus proche de la leur. Si la puissance nominale de la lampe est supérieure à la puissance maximale dans le tableau, elle doit être conforme à cette puissance maximale.
Les corrections définies pour la première étape continuent de s’appliquer.
• Les lampes à décharge à haute intensité
Les lampes avec une Tc ≥ 5 000 K ou munies d’une seconde enveloppe doivent satisfaire au moins à 90 % aux exigences d’efficacité lumineuse applicables figurant dans le tableau 2.
- Les lampes SHP avec un Ra ≤ 60 doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées allant, selon les puissances, de 60 lm/W à 135 lm/W pour les lampes claires et de 60 à 130 lm/W pour les lampes non claires (avril 2015).
- Les lampes aux halogénures métalliques avec un Ra ≤ 80 et les lampes SHP avec un Ra > 60 doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées allant, selon les puissances, de 60 lm/W à 85 lm/W pour les lampes claires et de 60 à 75 lm/W pour les lampes non claires (avril 2015).
- Les autres lampes à décharge à haute intensité doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées allant, selon les puissances, de 50 lm/W à 75 lm/W (avril 2015). Cette exigence entraîne de fait l’interdiction de mise sur le marché de certaines lampes, en particulier les lampes à vapeur de mercure, appelées aussi « ballons fluorescents ».
- Les lampes avec une Tc ≥ 5 000 K ou munie d’une seconde enveloppe doivent satisfaire au moins à 90 % aux exigences d’efficacité lumineuse applicables.

 

 


Exigences d’informations concernant les lampes (avril 2010)
Les fabricants fournissent au moins les informations suivantes sur des sites web en accès libre et sous d’autres formes qu’ils jugent appropriées :
- la puissance nominale et assignée ;
- le flux lumineux nominal et assigné ;
- l’efficacité lumineuse assignée à 100 h dans les conditions normalisées, 25 °C, 35 °C pour les lampes T5 ; il doit être indiqué que la puissance dissipée par les ballasts n’est pas prise en compte dans la puissance consommée par la source ;
- le facteur de conservation (de maintenance) du flux lumineux assigné à : 2 000 h, 4 000 h, 6 000 h, 8 000 h, 12 000 h, 16 000 h et à 20 000 h (*) ;
- le facteur de survie assigné à : 2 000 h, 4 000 h, 6 000 h, 8 000 h, 12 000 h, 16 000 h et à 20 000 h (*) ;
- la teneur en mercure, exprimée en mg ;
- l’indice de rendu des couleurs (Ra) ;
- la température de couleur ;
- la température ambiante à laquelle la lampe a été conçue pour maximiser son flux lumineux.
(*) Seulement jusqu’à 8 000 h pour les lampes nouvelles sur le marché, pour lesquelles on ne dispose pas encore de données.


 

 

Troisième étape : avril 2017
Les lampes fluorescentes sans ballast intégré devront fonctionner au moins avec des ballasts de la classe d’efficacité énergétique A2. À noter que les fabricants membres du Syndicat de l’éclairage et les distributeurs de la FGME ont signé en 2010 une Convention avec le ministère de l’Écologie et l’ADEME pour appliquer cette exigence dès juin 2011.
Les lampes aux halogénures métalliques doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées allant, selon les puissances, de 70 lm/W à 90 lm/W pour les lampes claires et de 65 à 85 lm/W pour les lampes non claires.
À ces exigences de performances se sont ajoutées des exigences d’information sur les produits qui sont appliquées depuis 2010 (voir encadré ci dessus).

 

Isabelle Arnaud

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