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 Dossier - Octobre 2010

 Des EPI pour faire face au risque électrique


Paul DUPHILEdito

"La prévention : fondement de l’excellence opérationnelle"

Les professionnels du BTP, toutes activités confondues, sont conscients des risques et œuvrent quotidiennement à la réduction du nombre d’accidents. Malgré une baisse de 5 % de la sinistralité entre 2008 et 2009, la route est encore longue. Les chiffres restent deux fois plus élevés que dans les autres secteurs d’activité. Parmi les métiers du BTP, ceux liés à l’électricité présentent cependant une sinistralité inférieure à la moyenne.
Force est de constater que la maîtrise de techniques pointues permet aux électriciens une meilleure perception des risques. Il ne faut pas, pour autant, baisser la garde. Le métier d’électricien, comme l’ensemble des métiers du second œuvre, nécessite de se prémunir des risques de sa propre activité comme de ceux inhérents à la co-activité, c’est-à-dire aux autres professionnels présents sur un chantier.
L’OPPBTP(1) conseille, forme et informe les électriciens, comme l’ensemble des acteurs du BTP. Notre présence sur le terrain, auprès des entreprises et de leurs salariés, les aide à prendre conscience des enjeux et à améliorer leurs process. L’OPPBTP accompagne aussi les professionnels en identifiant les risques nouveaux, comme par exemple, avec les panneaux photovoltaïques. Outre les dangers électriques habituels, les salariés travaillent sur les toits, avec des risques de chutes de hauteur. C’est pourquoi l’OPPBTP organise une formation consacrée aux mesures de prévention spécifiques.
Autre sujet d’actualité et de préoccupation en prévention BTP, nombreux sont les salariés soumis aux risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). Nous avons développé, pour 12 métiers du BTP dont celui d’électricien, des outils d’accompagnement, Adapt métiers, pour identifier, former et dégager des solutions pratiques en entreprise.
Les professionnels ne doivent pas négliger les équipements de protection individuels (EPI), qui apportent des solutions pratiques, efficaces et souvent réglementaires. Notre mission de préventeur, en la matière, consiste à sélectionner des équipements et en promouvoir l’usage. C’est le cas dans le numéro hors-série de juillet de notre magazine Prévention BTP comme lors de notre présence sur des salons spécialisés. Un meilleur niveau de sécurité, plus de confort au travail : le choix de la qualité assure un très bon retour sur investissement.
Enfin, depuis 18 mois, nous menons une action générale de prévention auprès des TPE afin de mettre en œuvre, avec elles, le document unique d’évaluation des risques professionnels. Déjà, 2 000 entreprises ont bénéficié des outils Préval et Maeva dans ce but.
La prévention est d’abord un outil au service de l’excellence opérationnelle en entreprises, concourt à leur bonne santé financière, bien avant d’être une réponse aux obligations réglementaires.

Paul Duphil, sécrétaire général de l’OPPBTP

(1) Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics

 


Des EPI pour faire face au risque électrique


Il est de la responsabilité de l’employeur de mettre gratuitement à disposition et de manière personnelle, les équipements nécessaires et adaptés aux risques. Les EPI contre le risque électrique s’adressent à un nombre croissant de professionnels habilités à intervenir sur un réseau électrique. Bien que sévèrement encadrés par les normes, matériaux, ergonomie et design participent aux évolutions de EPI.

 

De plus en plus de professionnels côtoient au quotidien des installations électriques et utilisent des matériels électriques, confrontant au risque électrique, les entreprises qui les emploient. Si les accidents du travail d’origine électrique sont peu fréquents, en raison de la réglementation et des normes en vigueur, ils peuvent s’avérer être lourds de conséquences pour le salarié et engager la responsabilité de l’entreprise.
Un accident sur cinq serait d’origine électrique. En 2007, l’accident d’ordre électrique a entraîné le décès de 27 personnes, contre 23 en 2008, et près d’un millier de travailleurs a été blessés.


Court-circuit et arc électrique
Les causes d’un accident électrique sont multiples : matériel non conforme aux normes, incompétence du personnel, inadaptation aux usages, vieillissement ou usure des isolants par vieillissement, rupture d’un conducteur, chute ou introduction d’un outil conducteur dans un circuit présentant des parties nues sous tension, des contacts défectueux mal serrés ou oxydés, amorçage par contact d’un câble aérien par un bras de levage d’un engin, un défaut d’isolement non contrôlé. Plusieurs facteurs peuvent aggraver les échauffements : faible ventilation, poussière ou graisse, proximité de matériaux inflammables, concentration de câbles empêchant l’évacuation de la chaleur, fonctionnement d’appareils ayant subi des courts-circuits.
Ainsi l’accident est souvent dû à l’ignorance du risque électrique qui peut être dû soit à un arc électrique soit à un court-circuit. Un arc électrique, d’abord invisible (courant de fuite) puis visible, est susceptible d’apparaître lorsque l’on ouvre ou que l’on ferme un circuit électrique. Le court-circuit résulte d’une liaison accidentelle entre deux pièces conductrices présentant entre elles une différence de potentiel.


Prévention des accidents d’origine électrique
Il existe plusieurs moyens de prévenir les contacts directs en isolant les  pièces sous tension, en les recouvrant d’un isolant qui ne peut être enlevé que par destruction ou par des enveloppes (boîtiers, armoires...) ne pouvant être ouvertes qu’à l’aide d’une clé ou d’un outil. On peut isoler par éloignement ou par la mise en place d’obstacles lesquels doivent avoir un degré de protection minimal. La prévention des contacts dits “indirects” s’effectue par une mise en terre des masses avec coupure automatique de l’alimentation, selon la norme NF C 15-100. L’existence au sein du circuit d’un disjoncteur, d’un relais ou d’un fusible permet de réduire le danger en ouvrant le circuit lorsque le courant dépasse une valeur donnée pendant un temps déterminé. Si ces solutions sont efficaces, elles n’écartent pas pour autant les risques d’accidents impromptus, aussi les EPI leur sont un complément indispensable.

 

Tableau accidents


Équipements de protection individuelle
Un équipement de protection individuelle (EPI) est un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou sa santé. En matière de prévention des risques, les mesures de protection collectives sont toujours préférables, mais lorsqu’elles sont impossibles à mettre en œuvre, ou s’il s’agit d’une intervention ponctuelle de courte durée, ce qui est bien souvent le cas en électricité, on fera appel à des protections individuelles.
Lors d’interventions réalisées à proximité de lignes basse tension, le port de protections individuelles est obligatoire. Pour la haute tension, des distances de sécurité sont à respecter. Il existe des équipements adaptés au niveau de tension sur les réseaux sur lesquels on intervient, exemple : gants isolants (classe 4 allant jusqu’à la tension nominale de 36 kV). Les EPI doivent être conformes aux exigences essentielles de sécurité et de santé de la directive européenne 89/686/CEE dite “directive EPI” et faire l’objet du marquage de conformité CE. Les obligations d’utilisation d’EPI dans les entreprises sont définies par la directive européenne 89/656 et l’article R233 du Code du travail français. La réglementation concernant les EPI permet de définir : les protections adaptées aux types de risque, le niveau de protection le plus élevé, le confort, l’ergonomie, et la qualité de l’équipement, la vérification annuelle des EPI par une personne compétente.




Corner EPI chez les adhérents Socoda
corner EPI SocodaEviter que le client n’aille voir ailleurs, encore même qu’il en est le temps, telle est la raisons qui a conduit Groupe Socoda à proposer à ses adhérents d’installer des corners présentant des EPI et des produits complémentaires aux produits qu’il achète d’habitude, explique Claude Stevenoot, directeur de Groupe Socoda.
« Le comportement d’achat des clients BtoB a largement évolué depuis ces 10 dernières années. Ils n’ont plus le temps d’aller chercher tel produit ici, tel autre ailleurs. Mais les distributeurs qui ont une activité plutôt mono spécialiste, comme ceux de Socoda Electricité, ne peuvent pas répondre aux demandes récurrentes de produits complémentaires formulées par leurs clients. Néanmoins ceux qui le souhaitent doivent trouver une réponse et une offre marketing en produits simples d’utilisation, sans nécessité de conseils spécialisés, complémentaires aux métiers de leurs clients qui souvent s’approvisionnent bien souvent soit dans des GSB, soit chez d’autres spécialistes pour ces fournitures indirectement liées à leur métier de base.
Afin que ces produits complémentaires soient disponibles dans les points de vente et que les clients puissent s’approvisionner facilement chez les distributeurs adhérents et non ailleurs, Groupe Socoda a décidé d’équiper les adhérents qui le souhaitent, d’un corner en Equipement de Protection Individuelle. Il s’agit de faciliter l’acte d’achat en EPI, de se différencier des concurrents et de répondre aux artisans sur des thèmes d’actualité et qui les concernent de près, comme l’accidentologie et l’absentéisme.
L’implantation de 4 m de long et de 19 m de linéaire développé est équipée avec une offre de produits adaptée au métier de l’électricien dans les familles mains, vêtements de travail, protection de la tête, des pieds, l’antichute ainsi qu’une offre de produits saisonniers. Au regard du succès commercial des adhérents en test équipés sur le premier semestre 2010, de nombreux adhérents souhaitent s’équiper de cette implantation qui leur permet de rendre captive leur clientèle. »



EPI et future NF C 18-510
Les EPI sont couverts par l’annexe D de la future norme NF C 18-510 (ex- annexe V de l’actuel UTEC 18-510), qui doit prochainement paraître et applicable, selon des décrets qui viennent d’être publiés, en juillet 2011. Cette annexe précise les modalités d’emploi et d’entretien des principales protections individuelles des vêtements et autres équipements utilisés contres les risques électriques. Cette annexe ne concerne pas les travaux sous tension, mais nombre d’équipements cités par elle sont appropriés aux travaux sous tension.

 


Petzl la sécurisation du travailleur  
PETZLPetzl est un spécialiste de la verticalité à travers une offre sport et une offre professionnelle. Aux professionnels, Petzl propose des gammes d’harnais, des lampes frontales, des longes, les lignes de vie. Des équipements qui, sans être spécifiques aux travaux électriques, sont appropriés aux travaux sur toiture, par exemple, pour la pose de panneaux photovoltaïques. « Cinq produits complémentaires entrent dans la « chaîne de sécurisation » du travailleur dont l’antichute mobile Asap qui est le produit le plus emblématique du savoir-faire Petzl », explique Guillaume Oudot, responsable communication - marché professionnel - de Petzl.
1 - Sur corde Asap + Asap’Sorber : antichute mobile sur corde et longe avec absorbeur d’énergie pour antichute.
2 - Casque Vertex Vent : casque ventilé pour les travaux en hauteur et le secours.
3 - Harnais Newton fast Jak : harnais d’antichute simple et modulable  avec veste Jak mobile.
4 - Longe de maintien Grillon : ligne de vie temporaire horizontale.
5 - corde Axis 11 mm : corde polyvalente avec terminaison cousue résistante à l’abrasion.



Casques
Ainsi, les casques protègent contre les blessures à la tête et les risques de contacts directs avec des pièces nues sous tension. Les casques de protection pour l’industrie doivent répondre à la norme NF EN 397, certains pouvant résister aux projections de particules en fusion. Les casques d’électriciens utilisés en basse tension sans orifices de ventilation ni parties métalliques, répondent aux exigences de la NF EN 50-365. Le casque est muni d’une jugulaire, et il peut intégrer, pour parer le risque de court-circuit, un écran facial.


Protection des yeux
Les protections oculaires et faciales sont obligatoires si le risque électrique existe : projections de particules solides en basse, moyenne ou haute énergie, arcs électriques et émissions d’UV. Les écrans faciaux sont classés en fonction de leur niveau de protection et selon les effets. Ce type de protection doit bénéficier de la marque NF EN 166 et NF EN 70. L’écran est obligatoire en basse tension pour toute opération au voisinage de pièces nues sous tension. Le marquage par le symbole « 8 » indique que c’est un écran facial qui protège contre l’arc électrique.

 


« Les gants isolants, …première protection contre le risque électrique »
Nadege CLERCCatu propose une gamme complète d’EPI pour protéger de la tête au pied l’électricien contre le risque électrique. Cette offre concerne tous les électriciens, des artisans à l’industrie, ainsi qu’aux intervenants sur réseaux, et est disponible auprès de la distribution électrique.
L’équipement minimum pour travailler en sécurité est un écran facial, des gants isolants avec surgants, un tapis isolant et, selon les cas, un casque. Tous ces matériels doivent être conformes aux normes ou spécifications en vigueur, le marquage du double triangle permet de reconnaître un tel EPI. Tous ces éléments sont précisés dans l’annexe D de la NFC 18510.

Vêtements non feu
Parmi ses nouveautés, Catu propose une nouvelle gamme de vêtements anti-arc électrique « Arc Flash », constituée en conformité aux normes CEI et EN 61482. Ces vêtements ont été réellement soumis à des arcs électriques selon des nouvelles méthodes de tests. « 80 % des accidents résultant d’arc électrique sont des brûlures. Ces vêtements protègent contre la chaleur dégagée par un arc électrique et sont faits de matière non feu. Ils agissent pour éviter les brûlures de plus du second degré  », explique Nadège Clerc, responsable produits de Catu. Catu propose aussi de nouveaux écrans faciaux, testés selon ces nouvelles méthodes. Par rapport aux écrans traditionnels transparents, ces écrans légèrement teintés intègrent un filtre infrarouge et protègent les yeux et le visage contre les effets thermiques de l’arc.

Gants, travaux en hauteur
« Nous proposons aussi une gamme complète de gants isolants qui est la première protection électrique de professionnels. Nos gants isolants, en latex naturels ou composites, assurent à l’utilisateur un confort et une dextérité recherchés surtout lors d’interventions en basse tension ». Catu propose aussi une des solutions pour les travaux en hauteur (harnais, longe anti-chute), désignés par application. « On se différencie avant tout par la qualité, l’ergonomie, l’innovation, avec des produits toujours plus design et adoptant de nouveaux matériaux dans le sens de la sécurité du travailleur. »


 
Gants latex ou composites
Les gants en matériaux isolants protègent les mains contre les risques de contact direct avec des pièces nues sous tension. Il existe des gants sans protection mécanique et des gants avec, ces derniers comportent un symbole en forme de marteau. Ces deux types de gants font l’objet d’un marquage normatif suivant la norme NF EN 60-903. Ils doivent comporter les marquages suivant : CE, la classe (les gants sont classés selon 6 classes, en fonction de leur tension maximale d’utilisation) le double triangle, la date de fabrication et la référence à la norme. Les gants latex ne comportent pas de protection mécanique et doivent être utilisés avec des surgants en cuir siliconé. Les gants composites offrent une protection mécanique. Les gants doivent être vérifiés fréquemment (gonflage à l’air, essais diélectriques) ; ils ne doivent pas présenter le moindre dommage.

 


Gants fins pour isolation électrique et protection contre arc
SperianLe gant IsoArc développé par Sperian répond au risque des flammes causées par des arcs électriques et ainsi garantit une isolation électrique allant jusqu’à 1000 V. Très fin, l’IsoArc™ procure également un excellent grip, idéal pour les électriciens qui manipulent régulièrement des petites pièces. IsoArc™ qui a été évalué selon les normes européennes et américaines, est l’unique gant Sperian combinant à la fois une isolation électrique et une protection contre l’arc électrique. Il répond aux exigences de l’IEC 61482-1 2 et IEC EN 60903.



Chaussures isolantes
Les chaussures isolantes isolent l’opérateur du sol en cas de contact direct ou indirect, et, en basse tension, elles doivent être conformes à la NF EN 50-321. En haute tension, des bottes isolantes protègent contre la tension de pas ou la tension nominale.


Équipements pour travaux en hauteur
Ces EPI sont obligatoires pour les travaux en hauteur, sur les ouvrages électrique aériens. Le décret 2004-924 du 1er septembre 2005 concernant les travaux temporaires en hauteur, impose en priorité des protections collectives, ou si cela n’est pas possible d’utiliser un dispositif de protection individuelle, après une évaluation du risque. S’il y a risque de chute, les moyens de protection sont obligatoires : harnais d’antichute (NF EN 361), antichute à rappel automatique (NF EN 360), absorbeur d’énergie (NF EN 355), longes de vie (NF EN 358)



Les EPI doivent séduire+
Christophe Lay« Pour les utilisateurs, le port des EPI est vécu comme une contrainte », explique Christophe Lay, directeur marketing de Sibille Fameca Electric  (SFE).

Quels sont les freins à l’utilisation des EPI ?

Christophe Lay - Les notions de poids et d’inconfort des EPI sont généralement évoquées par les utilisateurs pour ne pas les porter. Mais une autre raison - moins souvent exprimée, mais toute aussi forte - est l’agression de sa propre identité visuelle, alors que dans le cas des EPI le responsable sécurité n’a pas le choix. Nous l’avons tous individuellement expérimenté : porter une casquette, une nouvelle paire de lunettes n’est pas si neutre. On recherche même vite un miroir pour vérifier que sa nouvelle image reste acceptable.

Donc le design, l’esthétique comptent pour les EPI ?
SFE1Christophe Lay - Les fabricants d’EPI doivent comprendre cet état d’esprit en n’argumentant plus seulement que sur les simples contraintes normatives et techniques : les notions d’ergonomie, de design et de look doivent être prises en compte. Du coté des préventeurs sécurité, choisir un produit respectant ces critères d’esthétique devient levier pour faire porter l’EPI.

Avez-vous un exemple qui insiste sur l’esthétique ?
SFE2Christophe Lay - Le nouveau casque d’électricien E Shark en est un. Outre des spécifications techniques largement améliorées (notamment grâce au système Crashbox augmentant l’absorption des chocs), le design a été particulièrement travaillé. Cette logique a même été poussée en permettant au client de personnaliser son casque (par la couleur de la calotte et par celle de la Crashbox). L’identité de l’électricien et celle de son entreprise peuvent même alors être mutuellement renforcées. L’artisan est le plus difficile à convaincre alors qu’il est soumis aux mêmes risques sur un gros poste électrique, les électrons sont les mêmes. Tandis qu’un opérateur ERDF ne se pose plus de question : les EPI sont impératifs sans discussion.

Les professionnels confrontés aux risques électriques devront-ils s’équiper en EPI électrique ?
Christophe Lay - La norme UTE 18-510, qui va arriver, redéfinit la notion d’EPI, et va être étendue à d’autres professionnels qui n’avaient pas ce souci-là.  Un gardien d’immeuble doit bénéficier d’une équité d’approche, on ne peut pas le laisser bricoler sans protection électrique. Le syndic doit aussi avoir une réflexion sur le risque électrique  pour les intervenants et prestataires. En tant que fabricant, on ne peut pas dire ce qu’il faut comme équipement, c’est à l’employeur ou responsable sécurité de savoir ce qu’il veut, d’évaluer le risque, le choix de la longe ou du harnais.


 


Vêtement de protection isolant  ou de protection thermique
Non considérés comme des EPI, ils permettent d’isoler l’opérateur en cas de contact direct ou indirect. Ils protègent contre les contacts directs en basse tension 500 V, font l’objet d’un marquage normatif NF EN 50-286. Les conséquences des effets thermiques de l’arc électrique peuvent également être atténuées par des vêtements anti-arc non propagateurs de la flamme. Ces vêtements qui ne sont pas isolants, sont choisis en fonction du niveau de protection thermique recherché et répondent à la norme CEI 61482-2.


Veiller à leur utilisation
Les équipements de protection individuelle (EPI) sont personnels, ils ne peuvent être attribués à un nouveau titulaire qu’après avoir été nettoyés, désinfectés et vérifiés. Outre la mise à disposition gratuite d’EPI adaptés aux risques, l’employeur doit aussi veiller à leur utilisation effective, à leur remplacement ainsi qu’à leur entretien et leur maintien en conformité, et il doit informer les utilisateurs des risques contre lesquels ils sont protégés.

Roland Kuschner

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