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Dossier - Septembre-Octobre 2007

Tableaux et coffrets pour le résidentiel et le petit tertiaire : tout un système !


En évoquant le “tableau électrique” on parle souvent de son contenu, en passant sous silence... le contenant. L’enveloppe, qu’elle soit coffret, tableau ou armoire, joue pourtant un rôle capital. Il faut également élargir la discussion à l’encastrement, au coffret de communication, aux goulottes et GTL.

 

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Petit tertiaire : le soin accordé au passage des câbles
et à leur fixation permet de mieux structurer un tableau.

Pour un fabricant, concevoir un tableau relève d’une problématique spatio-temporelle : gagner de la place à l’intérieur sans forcément augmenter les dimensions du tableau (un peu comme les constructeurs automobiles abordent la conception d’un coffre de voiture). Le designer recherche le tableau le plus “habitable” possible. Ensuite, c’est un problème de temps de câblage et de mise en œuvre pour l’installateur. Là, interviennent les astuces de montage et accessoires clés en main.

 

Toujours plus gros !
D’édition en édition, l’application de la norme NF C 15-100 induit l’utilisation d’un nombre toujours plus grand d’appareillages, en partie pour des raisons de sécurité. Le nombre de modules à installer sur les rails DIN est donc à la hausse surtout si le client souhaite un haut niveau de confort. La mise en œuvre d’un parafoudre, d’un délesteur, d’horloges programmables... accentue le phénomène. Le record est parfois atteint avec les automatismes du bâtiment. Selon le concept choisit, la domotique s’avère parfois gourmande en place. C’est le cas de Hager dont l’offre Thebis occupe une large part du tableau. A l’opposé, Legrand propose un concept décentralisé dans l’appareillage mural, ce qui libère de la place dans le tableau.


Bref, ne pouvant généralement recevoir que 6 rangées, le tableau de largeur 13 modules laisse de plus en plus souvent la place au tableau 18 modules, voire 24 modules dans le cas de villas largement équipées. « Les tableaux 18 modules représentent plus de 10 % de nos ventes », précise Philippe Lemarotel, chef de marché installation et distribution chez Hager. Tendance confirmée chez ABB par Marie-Aline Jain, responsable produits coffrets et armoires modulaires : « Les normes introduisent parafoudres, interdiférentiels, tandis que les options de confort font entrer inter-crépusculaires, minuteries... »
L’association des tableaux entre eux (horizontalement, comme verticalement) est aussi une parade à l’inflation du nombre de départs. Cette stratégie permet de limiter le nombre de références à gérer... Dans cet esprit, sur sa gamme Pragma Evolution, Schneider Electric opte pour l’ajout d’une extension latérale baptisée “interfaces” couvrant la hauteur du tableau en un ou plusieurs coffrets.
Pour les besoins du petit tertiaire, ce complément permet de décharger le tableau principal.  
Il ne faut pas pour autant oublier les petits coffrets, dédiés notamment à la rénovation ou permettant de réaliser des tableaux secondaires : 8 ou 10 modules de large sur 1 ou 2 rangées.




Quelle hauteur du dispositif de coupure ?
Dans les locaux d’habitation (appartements et maisons individuelles) dont le permis de construire a été déposé depuis le 1er janvier 2007, les dispositifs de commande de l’installation, y compris les dispositifs d’arrêt d’urgence, doivent être à présent placés à une hauteur comprise entre 0,9 m et 1,3 m. Cet aménagement assure l’accessibilité aux personnes handicapées selon l’arrêté du 1er août 2006. Toutefois, une maison dont le propriétaire (non handicapé) décide la construction ne serait pas concernée. Le texte vise surtout les programmes de construction et les logements destinés à la location.
A priori, dans le cadre de la gaine technique logement, seul le disjoncteur de branchement serait concerné. Cependant, la définition de « dispositifs de commande » reste à préciser. Prudence donc. Un nouvel arrêté émanant du ministère du logement pourrait apporter des précisions à ce sujet dans le courant de l’automne. A suivre...
« Les besoins d’accessibilité aux personnes handicapées impliqueront peut-être de nouveaux développements de notre offre, souligne Gérard Zilliox, responsable marché protection résidentielle et « Soho » chez Legrand. Car la GTL pourrait ne plus être acceptée en sous-sol ou si plusieurs marches la séparent de l’habitation. De ce fait, elle serait plus souvent dans les entrées des maisons et nécessiterait un design plus abouti ».
« Abaisser le tableau nécessitera peut-être sont élargissement, tout comme pour le coffret de communication », ajoute Guillaume Vaccaro, chef de produits chez Schneider. Que dire aussi des petites mains curieuses des enfants qui trouveront là de quoi jouer à l’électricien...


 

 

Design : des efforts...
La question du design du tableau se pose à l’intérieur, pour le coté pratique et le gain de place, comme à l’extérieur, afin de réussir au mieux l’intégration dans l’espace de vie. Cette intégration passe notamment par la porte du tableau. Pourtant : « Dans la majorité des cas, les tableaux sont achetés sans porte », lance Philippe Lemarotel chez Hager. L’installateur n’y verrait donc pas d’avantage ? L’accessoire est pourtant utile. En sous-sol ou dans un garage, la porte du tableau est une parade efficace contre les chocs, lorsque l’on manipule des cartons ou objets volumineux. Cela évite d’ouvrir un circuit par inadvertance ou d’endommager l’appareillage. Au sein de l’espace de vie, Schneider Electric attribue à la porte translucide de ses tableaux Pragma Evolution une fonction de cadre afin d’y glisser un dessin ou une photo. Bien joué ! On notera que les tableaux de largeur 18 ou 24 modules font état d’un plus grand soin en terme de design. Ils correspondent à des marchés touchant souvent les villas de luxe.

 

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Sous le capot, se cachent les petits détails
qui font gagner du temps et offrent plus de souplesse aux câbleurs.

 

Cohabitation avec le coffret de communication
Aujourd’hui, le tableau électrique de répartition n’est plus seul sur son mur : il fait équipe avec le coffret de communication. Chez Legrand, la cohérence du design est assurée pour une largeur de 13 modules, ou pour une largeur de 18 modules. Mais dans ce dernier cas, seul la solution de brassage automatique est proposée dans cette largeur. Pour le reste, le binôme ne pourra pas être homogène d’aspect. Début 2007, Hager a adapté ses coffrets de communication Nodéis aux nouvelles lignes des tableaux Gamma. Le modèle TN401 devrait prochainement suivre la même voie. Fin 2007, devrait arriver une offre de tableaux de communication au catalogue de Moeller Electric, en harmonie avec les tableaux de répartition. Au catalogue Gewiss, l’air de famille est conservé entre tableau et coffret de communication : « Toutefois, l’aspect esthétique n’apparaît pas encore vraiment dans les cahiers des charges, souligne Philippe Defeux, chef produits énergie chez Gewiss, d’autant plus que les lots puissance et communication ne sont pas forcément réalisés par les mêmes installateurs ». Il faut cependant prendre encore plus de recul et considérer l’ensemble, c’est-à-dire le “système tableaux”, ou en d’autres termes la fameuse gaine technique logement ! Arrivé “dans le tableau” par la colonne montante (son métier historique), Michaud propose une offre harmonieuse comprenant goulotte, panneau de contrôle habillé, tableau de répartition et coffret de communication sous un même design. L’offre est cependant limitée à 13 modules de large avec un coffret de communication 8 prises (16 prévues début 2008).

 


GTL maçonnée : trappe ou pas trappe ?
Les gaines techniques logement maçonnées réalisées à l’aide de blocs ou de panneaux de plâtre ou réalisées en bois doivent-elles disposées d’accès aux goulottes au-dessus et au-dessous du tableau électrique ? La norme NF C 15-100 aborde le sujet dans son édition de 2002, au chapitre 771.558.2.4. Le texte ne mentionne pas une obligation ferme, il s’agit plutôt d’un commentaire. La norme NF C 15-100 évoque cependant des goulottes facilement accessibles... Une forte recommandation en quelque sorte !


 

 


L’influence de la GTL
Assez souvent, la taille et la forme du tableau sont liées à la gaine technique logement et aux choix de mise en œuvre. Rappelons que la gaine technique logement est un espace virtuel décrit par la norme NF C 15-100. Au-dessus et au-dessous des équipements, cet espace est ensuite matérialisé par une goulotte plastique ou tout autre habillage (plâtre, bois...). Pour les GTL en saillie matérialisées par une goulotte plastique, intervient la question de l’esthétique... Au tableau de 13 modules de large, correspond une goulotte de largeur équivalente. En revanche, un tableau de 18 modules ne trouvera que rarement une réponse adaptée en terme de goulotte. Hager propose toutefois une extension de goulotte permettant d’ajuster la largeur de celle-ci à la largeur du tableau 18 modules. Quant au tableau 24 modules : point de goulotte adaptée ! Dans ce cas, le tableau est alors parfois installé latéralement. « De toutes façons, les tableaux de 18 ou 24 modules n’obéissent pas à une largeur standard comme cela est le cas au format 13 modules. Il sera alors difficile de produire une goulotte standard », remarque judicieusement Didier Bagnon, directeur commercial de Michaud. « Nous observons de plus en plus de GTL réalisées avec 2 goulottes en parallèle, de façon à élargir l’espace du tableau et réduire la hauteur », souligne Marie-Aline Jain chez ABB. « Les fabricants ont encore une marge de développement pour harmoniser l’ensemble », conclut Gérard Zilliox, responsable marché protection résidentielle et « Soho » chez Legrand.

 

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La meilleure façon de cacher un tableau est encore de le transformer en œuvre d’art...

 

Gagner du temps
La meilleure façon de gagner du temps est encore de commander ses tableaux montés câblés, notamment pour les chantiers de logements collectifs où les séries atteignent plusieurs dizaines d’unités. Ainsi pour les réalisations en résidentiel, les fabricants de coffrets font une entorse à leur ligne de conduite qui dicte de ne pas concurrencer une partie de leurs clients : les tableautiers. « C’est une exception historique, explique un fabricant. Un service que nous proposons plus pour défendre une part de marché que pour dégager une marge. » Quoi qu’il en soit, aussitôt qu’il s’agit de tableaux destinés au tertiaire, ces mêmes fabricants orientent les demandes vers les tableautiers. Depuis peu, le site Internet de Michaud permet aux électriciens de réaliser en ligne leur cahier des charges des tableaux à monter. Fini les croquis faxés et peu lisibles, sources d’erreurs d’interprétation et les pertes de temps.


Les électriciens qui montent et câblent leurs tableaux eux-même sont sensibles à des accessoires tels que les peignes verticaux, notamment proposés par Legrand, qui permettent de gagner un temps précieux lors du câblage, surtout qu’ils remplacent des câbles de plus grosses sections, donc moins souples à manipuler. Chez Hager, la dernière version de la famille Gamma dispose de rails DIN à clipser, amovibles séparément afin de ranger les câbles plus facilement. On trouve également chez plusieurs fabricants des borniers de terre à connexion à ressort. Gewiss (depuis maintenant 6 mois), Schneider Electric, Legrand, ABB... proposent des platines extractibles. C’est aujourd’hui un minimum pour les câbleurs en atelier.
Pour les besoins du petit tertiaire (mais tout de même jusqu’à 630 A), l’armoire Modux de Moeller Electric offre principalement des atouts au montage. Livrée à plat en kit (10 cm d’épaisseur), elle se monte en quelques minutes à l’aide de 4 vis. Même constant chez Gewiss pour les petites armoires murales jusqu’à 125 ou 160 A. Il faut choisir entre compacité du colis ou temps de montage...
Gagner du temps, c’est surtout éviter d’en perdre. Ainsi, les coffrets résidentiels pourront pour la plupart utiliser leur carton d’origine entre le câblage en atelier et l’installation sur site. Cela évite toute détérioration lors du transport. En revanche, dans bien des cas, il faudra prévoir la protection des armoires tertiaires, surtout lorsqu’elles sont livrées en kit : l’emballage d’origine n’est plus utilisable ! Il ne faut pas négliger cet aspect, car en terme de temps, un retour atelier annulera largement tous les gains additionnés précédemment...


Chez Sib, on lutte contre le vol d’appareillage modulaire en fin de chantier. La parade ? Des vis à tête spéciale permettant de verrouiller la porte métallique du bac d’encastrement !
Au niveau du bornier du tableau, Schneider Electric a choisi d’offrir la modularité : « l’électricien le compose lui-même suivant les câbles à connecter et relie les éléments par des peignes », précise Guillaume Vaccaro, chef produits pour la gamme Pragma Evolution. Cette gamme est également dotée d’espaces de câblage plus larges entre les rails et les cotés latéraux des tableaux. On notera aussi les gains de temps (estimés à 30 %) induits lors du câblage de l’appareillage modulaire XE embrochable. Hager et Legrand proposent de leur coté un concept de peignage automatique, sans vis. Les ventes d’appareillages avec bornes à ressorts semblent décoller chez Schneider (plus de 40 % des ventes actuelles). Elles ne représenteraient toutefois que 10 à 15 % des ventes constatées aussi bien chez Gewiss que chez ABB.
Gagner du temps c’est aussi faciliter la manutention des matériels. A cette fin, Michaud vient de lancer sa goulotte de 250 mm de large... pliante dans la longueur !

 

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Idéale dans un garage ou une dépendance
(accessible directement du logement),
la fameuse GTL “plastique” a encore du chemin à faire
pour être acceptée dans toutes les entrées...




Témoignage : “Qualité  et rapidité”
Laurent Crief, directeur général de la SNIE (1) : « Outre le fait que les tableaux soient de bonne qualité, nous attendons de ces équipements qu’ils soient rapides à installer. C’est notre intérêt, mais aussi celui de nos monteurs, rémunérés en partie sous forme de prime pour chaque équipement posé ! D’ailleurs, nous testons tous nos matériels dans ce sens et faisons régulièrement le point sur les nouveautés.
Nous mettons en œuvre de plus en plus de coffrets à encastrer dans une structure en plaque de plâtre, car la gaine technique logement classique, il faut bien l’avouer n’est pas très esthétique... Mais les travaux de menuiserie pour fermer l’ensemble coûte plus chère qu’une GTL ! »
(1) : la SNIE, Société Nouvelle d’Installation Electrique, emploie 300 salariés. Elle réalise l’installation électrique de plus de 6 000 logements par an, principalement dans le secteur collectif.



Encastré ou en saillie ?
On peut dire sans trop se tromper que ce choix est lié à la culture locale. En France, les installateurs posent majoritairement des tableaux en saillie. En revanche, outre-Rhin c’est plutôt le tableau encastré qui prédomine. Cela explique notamment pourquoi Moeller Electric, constructeur d’origine allemande, propose des coffrets à encastrer directement dans l’espace réalisé à cet effet, sans recourir à un bac d’encastrement. « Le fait d’utiliser un bac métallique ou plastique pour encastrer un coffret conçu pour être disposé en saillie est une habitude typiquement française, remarque François Jouffrault, en charge des tableaux chez Moeller Electric. La pose encastrée semble cependant progresser sur le marché français. » Elle est notamment utilisée dans l’habitat collectif.


Chez Atole, fabricant de bacs d’encastrement métalliques, on propose cette solution comme une alternative à la GTL “goulotte plastique”. Le bac est le plus souvent disposé sur le coté d’un placard construit en maçonnerie. « Nous vendons à part égale des bacs d’une largeur équivalente à 1 ou 2 fois la largeur standard d’une goulotte de gaine technique logement », explique Caroline Audibert, en charge du marketing. D’ailleurs, pour les inconditionnels de la largeur de base, Atole réalise des bacs de 270 x 1 240 mm !


Autre fabricant de bacs d’encastrement : Sib. Réalisés cette fois-ci en matière plastique, les bacs accueillent le tableau de répartition et le panneau de contrôle. Sur certains modèles, le moulage prévoit la place (de façon fixe ou amovible) du coffret de communication, avec la possibilité d’y visser un rail DIN et d’y adjoindre un cache proposé en option. « Pour faire oublier le tableau encastré, nous proposons de monter en usine un miroir collé sur la porte métallique », ajoute René Aubert, directeur commercial adjoint, en charge du développement des produits bâtiment.

 

Petit tertiaire
Parfois similaire à un tableau de répartition résidentiel, le tableau ou l’armoire mis en œuvre dans le tertiaire de petite puissance (jusqu’à 125 A, voire 160 A) est réalisée en matière plastique ou en métal. Un choix de matière souvent lié aux habitudes des installateurs, pour des raisons de rigidité ou à l’inverse de poids. Certaines réalisations peuvent même utiliser de petits jeux de barres. Chez Hager, l’installateur pourra choisir une enveloppe Vega D offrant jusqu’à 18 modules de large sur 7 rangées pour une puissance jusqu’à 160 A. « Disposé derrière le disjoncteur de tête, un jeu de barres de section 5 x 15 mm, livré percé et taraudé, facilitera le montage par l’installateur. C’est une bonne alternative au répartiteur de câbles. On peut aussi visser un répartiteur sur le jeu de barres afin de faciliter le remplacement des équipements », souligne François Jouffrault chez Moeller Electric. Pour le petit tertiaire ou la grosse villa, avec ou sans gaine à câbles, ABB propose l’armoire métallique type A à partir de 3 rangées de 75 modules.

 

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Trois rangées de 13 modules : le classique des classiques
pour l'habitat de taille moyenne. L'ajout de fonctions telles que parafoudre,
horloges, gestionnaires de chauffage électrique, sans oublier la marge de 20 %
d'espace laissé libre pour de futures extensions poussent
cependant à voir plus grand dès la conception !

 

Le tableau du futur
Que diriez-vous d’un tableau de répartition dont la porte serait dotée d’un écran ? Certains réfrigérateurs en dispose. Alors pourquoi pas l’installation électrique ? Du point de vue de la communication des paramètres électriques (mesure de consommation par circuit, puissance mise en œuvre, paramètres de maintenance...) le concept du tableau de répartition d’aujourd’hui n’a pas beaucoup évolué depuis 25 ans ! Il constitue pourtant le cœur de l’installation. A l’heure où le marché de l’électricité s’ouvre aux particuliers, on peut facilement imaginer le déploiement des offres de services. Des offres notamment basées sur la mesure de paramètres électriques, afin d’optimiser les consommations et d’ausculter l’installation à distance. « Le tableau de demain devra être capable de délivrer des informations relatives aux consommations, au délestage ou au disfonctionnement même du tableau. Les tableaux de puissance installés dans le grand tertiaire sont intelligents, pourquoi ne pas étendre le concept au résidentiel ? », conclut Gérard Zilliox chez Legrand.

 

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