Télécharger le PDF


Dossier - Août-Septembre 2006

Aldes lance de nouveaux produits adaptés à la réglementation thermique 2005


Que ce soit dans le logement ou le tertiaire, le leader européen de la ventilation propose des solutions permettant d’abaisser les consommations d’énergie tout en garantissant la qualité de l’air intérieur.

  

électro magazine - Quel va être l’impact de la réglementation thermique 2005 sur les systèmes de renouvellement d’air ?
François ChardonFrançois Chardon, (responsable marchés ventilation habitat, collectif et tertiaire) - Dans le domaine de la ventilation, la réglementation 2005 constitue une évolution mais pas une révolution. On devrait donc assister à une généralisation des systèmes simple flux hygroréglables dans le résidentiel, dotés de motorisations basse consommation de type « Microwatt ». Actuellement, dans le neuf, que ce soit en maisons individuelles ou en collectif, 50 % des systèmes installés sont des ventilations mécaniques contrôlées autoréglables. En ce qui concerne les systèmes double-flux, ils ne représentent que 1 à 2 % du marché. La réglementation de 2010 doit conduire à leur développement.

 

Comment parvenez-vous à réduire la consommation des VMC ?
François Chardon - Il existe plusieurs techniques comme la régulation de vitesse du groupe de ventilation ou l’utilisation d’un moteur à courant continu. Depuis le mois de septembre, nous commercialisons le groupe hygroréglable « Microwatt Bahia » qui est doté d’un moteur à courant continu régulé. Résultat : la consommation électrique passe de 37 à 12 W ThC. Cela représente pour une maison standard une baisse de la consommation annuelle de plusieurs pourcents. Ce n’est donc pas négligeable et on peut penser qu’il devrait y avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble du marché.

 


Les chiffres
Organisation : société familiale fondée en 1925
Positionnement : Fabrication et commercialisation de systèmes pour l’amélioration de la qualité de l’air pour l’habitat et le tertiaire
Chiffre d’affaires : 164 millions d’euros, en 2005 ; 180 millions prévus, en 2006
Effectifs : un millier de personnes
Siège social : Vénissieux, près de Lyon
Production : six usines et sept ateliers locaux de fabrication de conduits et d’accessoires


 

 

Que représente comme surcoût ces nouvelles techniques de ventilation ?
François Chardon - Le coût d’une VMC hygrorégable basse consommation fournie posée se situe autour de 800 à 900 euros TTC contre 400 à 500 euros TTC pour une VMC simple flux autoréglable et 2 500 à 3 000 euros TTC pour une VMC double flux. Le gain sur une étude thermique type, si on prend une VMC autoréglable en référence, est de 5 points avec une VMC hygroréglable de type B, 7 points avec une VMC hygroréglable de type B “Microwatt”, et 10 points avec une VMC double flux “Microwatt”.

 

Quelles sont les prochains développements prévus pour 2010 ?
François Chardon - En 2010, on devrait voir les systèmes double flux équipés de groupes à basse consommation et mieux intégrés dans le bâti : nous travaillons en collaboration avec les promoteurs sur un meilleur passage des gaines ce qui devrait diminuer les coûts de mise en œuvre. Il ne faut pas oublier non plus l’échangeur qui, pour être efficace, devra avoir un rendement de l’ordre de 90 % contre 60 à 70 % actuellement. Pour cela, il faut passer d’échangeurs à flux croisés à des échangeurs à contre courant. Mais ce n’est pas la thermique seule qui peut justifier économiquement le passage au double flux, il faut prendre en compte d’autres paramètres tels que la qualité de l’air, le préchauffage, la filtration, l’isolation acoustique...

 

Justement, où en êtes-vous avec votre concept de ventilation “Températion” ?
François Chardon - Nous avons d’ores et déjà équipé un millier de logements avec la “Températion” réversible, essentiellement dans le collectif, depuis son lancement en 2000. Son coût de revient fourni posé est de l’ordre de 5 000 à 6 000 euros TTC par logement. Dans la maison individuelle, la pénétration est plus faible. Début 2007, nous devrions disposer de nouvelles règles de calcul pour qu’elle soit mieux prise en compte dans l’étude réglementaire. Je rappelle que ce système est capable de subvenir à une grande partie des besoins thermiques en hiver et participe au confort d’été grâce au rafraîchissement qu’il apporte.

 


Locaux tertiaires - Des systèmes de ventilation automatique
aldes2La gamme “VMT” de “ventilation modulée tertiaire” destinée au petit et au moyen tertiaire, répond à deux objectifs antagonistes : garantir la qualité de l’air grâce à des débits importants et améliorer la performance thermique du bâtiment grâce à des débits faibles. Aldes répond à ces contraintes par une ventilation automatique des locaux, en fonction de leur occupation. La gamme “VMT” est basée sur trois types de détection : “Présence”, un détecteur équipé d’une mesure optique pour une action “tout ou peu” ; “Agito”, un détecteur équipé d’une mesure optique pour une action proportionnelle à l’activité ; “CO2”, un détecteur équipé d’une mesure de CO2 pour agir en fonction du taux de gaz carbonique dans le local. Résultat : un renouvellement d’air maîtrisé et une diffusion d’air optimale permettant un gain sur les déperditions thermiques allant jusqu’à 70%. Selon la conception de la ventilation, le système de détection peut piloter un ventilateur, un terminal ou un module. Dans les deux cas, la mise en oeuvre est aisée. Il suffit d’un accessoire électrique supplémentaire dans le premier cas et un module à intégrer dans le conduit ou un terminal à installer comme une bouche de ventilation dans le second cas. A noter que les détecteurs optiques sont intégrés dans les faux plafonds et le capteur de CO2 est fixé au mur. Les systèmes “VMT”répondent ainsi aux exigences de la RT 2005 et à la démarche HQE, avec différents cas de figure : simple flux à extraction, simple flux à insufflation, double flux indépendants, double flux à récupération de chaleur.


 

 

Votre gamme “Températion” s’est enrichie récemment de nouveaux systèmes passifs. Que peut-on en attendre ?
François Chardon - Nous avons développé des systèmes géothermiques basés sur le principe du “puits canadien” sur lesquels nous sommes prudents car leur réalisation exige une bonne conception et une mise en œuvre soignée. Le risque porte sur un mauvais dimensionnement des conduits ou sur des points singuliers mal traités tels que des coudes où peuvent se former des champignons en raison de la présence de condensation. C’est pourquoi nous préconisons des conduits rigides, sans aspérités et sans joints.

 

Où en est-on en matière de réglementation des débits hygiéniques ?
François Chardon - Les experts s’accordent sur la nécessité d’augmenter le renouvellement d’air mais la refonte et la simplification des textes actuels n’est pas très avancée, faute de moyens. L’association AirH a été créée pour faire avancer le débat. Si on regarde ce qui se fait autour de nous on s’aperçoit que les pays du Sud de l’Europe adoptent comme nous le principe du simple flux et se détournent des petits systèmes d’extraction d’air ponctuels, par exemple en salle de bains. Dans les pays du Nord de l’Europe, le choix se porte plutôt sur des systèmes double flux.

 


Logements - Des solutions pour rafraîchir et préchauffer l’air
Nouveau métier à part entière pour Aldes, la “Températion” consiste à tempérer les logements en été, en agissant sur les trois facteurs de confort : la température, l’humidité et la vitesse de l’air. Adaptée aux exigences de la RT 2005, ce concept assure un niveau de rafraîchissement suffisant tout en limitant les consommations d’énergie. Trois solutions sont proposées :

aldes3- La “Températion nocturne” fait pénétrer une grande quantité d’air la nuit, directement de l’extérieur, grâce à la combinaison d’un extracteur spécifique et d’une entrée d’air additionnelle placés dans la pièce. Résultat : l’action de la température de nuit associée à la vitesse de l’air permet d’obtenir une baisse de la température “ressentie” de 3 à 5°C. La consommation de ce système est de 80 W pour 500 W restitués la nuit. Son coût varie de 1 000 à 1500 €.

 

aldes4- La “Températion géothermique” est basée sur le principe ancestral du “puits provençal” encore appelé “puits canadien” : il s’agit de rafraîchir l’air neuf en le faisant circuler dans un tuyau enterré. En utilisant la fraîcheur du sous-sol, on obtient une baisse de la température intérieure de 2 à 5°C. Mais attention : mal installé, ce système perd en efficacité et, plus grave encore, entraîne des désordres sanitaires. La consommation de ce système est de 40 W pour 500 W restitués. Son coût varie de 4 000 à 6 000 €.

aldes5- La “Températion” réversible est basée sur le principe d’une ventilation double flux équipée d’une pompe à chaleur : l’air neuf est rafraîchi et déshumidifié à l’aide d’un compresseur. La baisse de la température ressentie est de 7 à 12°C. La consommation de ce système est de 500 W pour 1 000 W restitués pour un coût variant de 4 000 à 6 000 €, en appartement ; la consommation est de 1 200 W pour 2 600 W restitués pour un coût variant de 8 000 à 10 000 € en maison individuelle.

 

Copyright 2013 - Magazine des professionnels de la Filière Électrique - Électro magazine