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 Dossier - Janvier-Février 2018

Habitat connecté : des solutions concrètes et de larges perspectives


EM97 EditoEdito


Le logement connecté pour tous

Créée il y a cinq ans, la Fédération française de domotique (FFDomotique) s’est donné comme mission d’observer et d’accompagner le développement du marché Smart Home de façon indépendante. Pour l’heure, malgré l’existence d’une offre pléthorique et d’une demande de plus en plus marquée, ce marché reste écartelé entre un secteur du bâtiment très traditionnel et une innovation produit galopante au rythme infernal des technologies du numérique. Dans un tel contexte, la position de la FFDomotique est simple : à part pour de petits projets mono-fonction et en attendant des solutions interopérables parfaitement plug & play, le marché ne se développera que si tous les acteurs participent à l’éclosion d’un nouveau métier, celui d’intégrateur smart.
L’intégrateur smart se situe à la convergence des 12 filières professionnelles directement concernées par la domotique (électricité, audiovisuel, motorisation, sécurité, énergie, maintien à domicile, informatique, IoT…). Il a un rôle de référent pour réaliser la synthèse des besoins du client et lui apporter une réelle satisfaction sur le long terme. La question n’est pas uniquement d’ordre technologique, il faut de l’écoute, une vision vraiment large et un esprit d’ouverture pour collaborer en binôme avec l’architecte, l’ergothérapeute, l’électricien, le chauffagiste, le syndic… Il intervient évidemment dans la mise en œuvre des fonctions domotiques, mais aussi en amont, sur l’analyse des besoins, la prescription des solutions les plus adaptées et leur modèle économique (achat, leasing, abonnement…) et en aval, sur la mise au point, l’aide à la prise en main, la sécurisation, la personnalisation auprès des différents membres de la famille et la mise en place de contrats de service (évolutivité, maintenance, SAV…). Ce métier de synthèse débouche sur un véritable service local de proximité, pour lequel la confiance est un critère fondamental, protection des données, alarme et serrures connectées obligent.
Un autre métier apparaît également, celui de l’AMO1 smart. En amont de l’intégrateur sur certains projets ambitieux (haut de gamme, bâtiment collectif, smart écoquartiers, tertiaire…), il réalise l’analyse fonctionnelle, élabore un lot smart transversal, rédige le cahier des charges, participe à la sélection des intervenants et accompagne parfois le projet jusqu’à son parfait achèvement.
Nous nous battons depuis de longues années pour que le taux de satisfaction des utilisateurs de logements connectés s’améliore. Pour cela, les filières doivent s’organiser et collaborer les unes avec les autres ou nous vivrons un nouvel échec, et les nouveaux acteurs, j’entends par là les GAFAs américains et les BATX chinois, définiront eux-mêmes ce qu’est la maison connectée en imposant leurs technologies et leurs plateformes déshumanisées.
Dans ce contexte, la FFDomotique travaille à la mise en avant de bonnes pratiques et de retours d’expérience entre ses 360 adhérents, dont la moitié exerce le métier d’intégrateur smart ou d’AMO smart. Par exemple, nous travaillons avec l’Afnor dans le cadre de sa démarche de certification autour de la confiance entre professionnels et clients. Ainsi, autour de sept critères auditables en ligne et sur le terrain, nous lancerons prochainement une certification « Prestataire smart home de confiance »2 ouverte à l’ensemble des professionnels.
L’émergence de nouveaux acteurs rigoureux, agiles, à l’écoute de leurs clients et prêts au travail en réseau est la clé indispensable à l’avènement du smart home en France !

François-Xavier Jeuland, président de la Fédération française de domotique

1 – Assistant à maîtrise d’ouvrage.
2 – Nom pas encore définitif.


Habitat connecté : des solutions concrètes et de larges perspectives


Bousculée par le secteur de l’électronique et des communications, mais aussi par les Gafa, l’industrie électrique montre son aptitude et sa détermination à maîtriser le marché de l’habitat connecté. Le tout avec une posture professionnelle en jouant la carte « filière », sans pour autant écarter l’arrivée des incontournables objets connectés. Nous entrons de plein fouet dans une ère de partenariats multiples.

em97 doss 1De 2015 à 2016, le marché de l’habitat connecté a bondi de 34 %, soit une croissance bien supérieure à celle du secteur bâtiment dans son ensemble, dans un contexte où de plus en plus souvent les particuliers deviennent prescripteurs.
Quatre leviers semblent expliquer cette accélération. Tout d’abord, une forte évolution sociétale vers une demande de sécurité, d’efficacité énergétique, de confort et d’autonomie, afin de rester chez soi plus longtemps au cours de sa vie. Autre phénomène, cette fois-ci technologique : de fortes évolutions des solutions filaires et radio, agrémentées de passerelles de moins en moins complexes à mettre en œuvre. L’accélération de la demande correspond aussi à un public d’utilisateurs à présent très largement connectés, dont le smartphone devient une véritable télécommande universelle, si ce n’est un assistant personnel indispensable au quotidien. Enfin, les objets connectés entrent de tous côtés dans l’univers de la domotique et de l’habitat connecté. Ils sont accélérateurs d’un environnement interopérable. Rappelons que les prévisions tablent sur 26 milliards d’objets connectés dans le monde d’ici à deux ans !

em97 doss 2ABB : l’alarme va compléter l’univers domotique
Fruit de l’expérience KNX, l’offre Living Space d’ABB regroupe les notions de confort, de sécurité, ainsi que les briques interconnectées de différentes solutions. « Aujourd’hui, nous ne développons plus une solution sans la rendre compatible avec l’ensemble de l’offre via le cloud, tout en garantissant un fonctionnement local autonome », précise Johan Andrey, product manager living space et building space. Dans cet univers, ABB lancera, à l’occasion du salon Light & Building, une alarme anti-intrusion interfacée avec les fonctions domotiques de confort et d’interphonie déjà disponibles. ABB profite par ailleurs de nombreux partenariats : Philips U en complément de sa gestion de l’éclairage, Sonos pour l’audio, Alexa pour la commande vocale, le programme Mosaiq (avec Cisco et Bosch), le programme B/S/H (Bush Jaeger, Bang & Olufsen, etc.) « Nous avons ouvert notre API et nous validons les offres des partenaires avant de les intégrer. »
À la différence de KNX d’ABB, offre haut de gamme et orienté tertiaire, Living Space utilise un protocole ABB filaire et/ou radio mixable. Cette technologie nécessite seulement une journée de formation pour l’installateur. « Ce n’est pas plug & play, mais le paramétrage reste très simple. Il s’agit de la même typologie que les produits KNX, mais beaucoup plus rapide et facile à mettre en œuvre. »

Delta Dore : l’ouverture maîtrisée
Quatre métiers principaux alimentent l’application locale et distante Tydom de Delta Dore : la gestion de l’énergie, du confort thermique, de la sécurité et des ouvrants. En moins de trois ans, Delta Dore annonce la vente de plus de 100 000 box Tydom. « Pour l’instant, nous ne proposons pas d’interopérabilité avec d’autres systèmes, remarque Stéphane Berlioz-Latour, directeur marketing et communication du pôle maison connectée. Mais nous avons cependant la volonté d’élargir l’écosystème Delta Dore. Des discussions sont en cours. Par ailleurs, nous travaillons déjà avec plus de 100 partenaires ! »
Parmi ces partenaires, se côtoient nombre de chaudiéristes tels que Vaillant, Atlantic, dont les produits sont finement pilotés selon la loi d’eau. Sur certaines gammes, Typass Atlantic est issu d’un co-développement. Delta Dore prône l’ouverture maîtrisée. « Nous avons un très fort partenariat avec le fabricant de fenêtres K-line, avec lequel nous avons par exemple développé des capteurs de position liés à notre alarme. Autre partenariat avec le menuisier industriel Bubendorf qui inclut une technologie Delta Dore dans certaines gammes de moteurs. »
En 2018, Delta Dore annoncera la capacité de Tydom à répondre à la voix avec Amazon Alexa et Google, de même que l’ouverture vers le service IFTTT (opérationnel avec Lifedomus, mais pas encore avec Tydom).
Du côté de la box multiprotocole Lifedomus, nativement interopérable localement ou via le cloud, des partenariats avec Philips U et Sonos sont entérinés.

em97 doss 3Hager : à présent un lien réel avec les objets connectés
« Hager agit et développe son offre pour que le marché de la maison connectée reste entre les mains des électriciens, lance Philippe Lemarotel, directeur du marketing de l’offre France. Voilà pourquoi nous développons largement l’axe client, afin de présenter le champ des possibles et d’aboutir à la relation avec les professionnels, notamment de notre réseau Elexium. Cela est d’autant plus important que nos études soulignent que la confiance envers l’électricien est encore présente chez les clients. »
Côté offre, Hager poursuit une double stratégie : domotique filaire (Domovea) pour le marché du neuf et domotique radio (Coviva) pour la rénovation, voire le marché du neuf dans le collectif. Dans l’habitat collectif, Coviva permet aux acquéreurs de faire évoluer leur installation selon différents niveaux de pack, via des ajouts de modules sans travaux importants.
Le lancement récent de la passerelle physique IoT (contrôleur TJA 560) complète l’offre en tissant un lien avec les objets connectés. Plus concrètement, il s’agit d’un lien entre KNX et le monde IP. Grâce à l’intégration de multiples protocoles, l’interopérabilité devient native avec Philips U, le pilotage vocal d’Amazon, Netatmo et ses caméras ou encore Sonos pour le son, et IFTTT pour des scénarios au niveau du cloud. « Cette passerelle représente pour Hager le véritable passage à la maison connectée. »
Dernière annonce en date : le bandeau d’alerte connecté Hager Hello intégré au tableau électrique. Ce dernier avertit l’utilisateur en cas de coupure d’électricité, générale ou sur l’un de circuits critiques (congélateur, réfrigérateur, cave à vin, aquarium, pompe à chaleur…)

em97 doss 4Legrand : tout un programme d’interopérabilité
« Le programme d’interopérabilité Works With Legrand est concrétisé par un portail offrant tous les outils pour que des tiers puissent créer des liens entre notre offre et leurs applications, lance Jérôme Boissou, responsable du programme Eliot. Ainsi, nous nous adressons aux grands groupes tels que La Poste, Engie, Rexel ou encore Renault, afin de piloter le portier Class 300 connecté avec Air Link ou le thermostat par géolocalisation, mais aussi aux géants de la high-tech, tels Apple et Samsung, aux intégrateurs, installateurs et bien entendu aux start-up. Grâce à cette initiative, le groupe accélère l’Internet des objets et présente cette année plus de 30 nouvelles expériences utilisateur aux côtés d’une vingtaine de partenaires. »
Dans « l’orchestre général » qui constitue l’habitat connecté, Legrand ouvre donc ses portes en grand, en réaffirmant les indispensables fondamentaux : « Tout cela n’est possible qu’avec une infrastructure à la hauteur en matière de distribution électrique et numérique bus filaire ou radio. C’est un prérequis indispensable pour pouvoir faire évoluer son installation. »
Parmi ses partenaires, Legrand compte Microsoft, avec sa solution cloud Azure garante de l’évolutivité, de la capacité de calcul et de cybersécurité.
Qu’apporte Works With Legrand aux installateurs ? « C’est une ouverture vers l’interopérabilité avec les acteurs que l’on connaît tels que Somfy. Nous pré-intégrons les solutions dans l’application Home Control. Works With Legrand est aussi une source documentaire et un lien permanent de dialogue pour faire évoluer nos solutions. »
En 2018, Legrand promet que toutes les briques domotiques introduites sur le marché depuis plusieurs années convergeront, mais sans pour autant avoir vocation à devenir une plateforme IoT.
Et l’intelligence artificielle (IA) dans tout cela ? « Legrand travaille bien entendu sur l’intégration de l’IA dans ses produits. Par exemple, avec une start-up américaine, Ivani, sur un projet d’anticipation du comportement. Dans ce contexte, les interrupteurs vont devenir une source de prédiction du comportement des utilisateurs. »
Le principe d’Ivani : à force d’observer les comportements du consommateur, l’interrupteur anticipera ses habitudes. Ivani propose une détection de présence et plus seulement de mouvement. Les applications de cette solution sont nombreuses, notamment pour l’habitat, les équipements de sécurité, l’hôtellerie et les bâtiments commerciaux. Dans les cas cités, Ivani permet aux utilisateurs de profiter, par exemple, de l’éclairage autant qu’ils en ont besoin. Ivani assure également que les équipements se déclenchent lorsqu’une présence est détectée. Ainsi, le gaspillage d’énergie et les déclenchements intempestifs sont-ils évités. Le partenariat permet une meilleure maîtrise de la consommation d’énergie. De plus, Ivani utilise les objets connectés existants comme détecteurs de présence.
En 2017, Legrand a constitué une équipe, Eliot (huit personnes), autour de l’analyse de l’expérience client, des données et de l’IT et selon une méthodologie de travail « agile ». Rappelons qu’en 2016 le CA du programme Eliot a affiché une croissance de 40 %.

em97 doss 5Lutron : la lumière et plus via l’intégration
Initialement spécialiste du contrôle de l’éclairage, Lutron a élargi depuis une vingtaine d’années son terrain d’action à la gestion des stores et des rideaux avec ses propres moteurs, puis au contrôle de l’ambiance thermique par thermostat. Au-delà de ses fonctions, Lutron propose de passer par la reconnaissance vocale clé en main avec ses partenaires Amazon et Google.
« En ce qui concerne les fonctions de sécurité, d’audio et vidéo, nous orientons nos clients vers des partenaires intégrateurs », explique Christophe Bourges, directeur Europe du Sud et Afrique. Lutron utilise un protocole propriétaire permettant toutefois aux intégrateurs de créer des passerelles vers d’autres systèmes. L’application Lutron sur smartphone peut céder la place à une application tierce pour englober de plus larges fonctionnalités résultant d’une intégration. Reconnu en tant qu’offreur de solutions haut de gamme, Lutron est notamment reconnu pour son expertise en matière de contrôle et de variation des éclairages LED.

Niko : la simplification en phase d’installation
Avec l’outil logiciel Niko Home Control 2.0, Niko vient de lancer sur le marché une solution de paramétrage permettant à tous les installateurs de réaliser un écosystème domotique filaire et radio autour des fonctions d’éclairage, de gestion des volets, de chauffage et climatisation, et de contrôle d’accès Niko. Anthony Parent, directeur France : « Avec cette version refondue du logiciel, tous les installateurs peuvent paramétrer, voire reprendre facilement le développement d’un confrère précédent. »
Derrière l’application Niko Home Control (incontournable pour piloter les composants Niko), se cachent des API au niveau de l’Internet local permettant d’intégrer de façon transparente d’autres protocoles applicatifs de marques complémentaires. Sonos, Boss, Velux, Daikin, Reynaers, Renson… comptent parmi les partenaires entrant dans l’univers Niko.
« Niko devrait s’ouvrir à des applications vocales et à la solution IFTTT permettant de créer soi-même des scénarios avec d’autres produits connectés. »

em97 doss 6Schneider Electric rend visible la sécurité électrique
« Depuis 2012, nous avons enrichi notre expérience de la domotique, puis de la connectivité, tout d’abord en rendant visibles les consommations d’énergie en réponse à la réglementation thermique. Depuis 2017, nous avons étendu cette visibilité à la sécurité de l’installation électrique », résume Bruno Capdordy, directeur marketing retail (résidentiel et petit tertiaire).
En effet, Wiser, la solution de mesure des différentes consommations dans le logement, est devenue connectée en 2016. À présent, disjoncteurs et interrupteurs différentiels, mais aussi Déclic’Arc, la solution de détection des arcs sur les circuits électriques, ou encore le parafoudre sont tous connectables afin de créer un environnement de « sécurité visible ».
Aujourd’hui, en plus de la lecture des consommations et de la sécurité de l’installation électrique, Wiser a étendu son périmètre d’action à la capacité à piloter le chauffage (vannes thermostatiques connectées et thermostat), l’eau chaude sanitaire, les volets roulants ou encore les prises connectées. Le tout via le réseau radio Zigbee. L’adjonction d’autres capteurs permet d’effectuer la mesure d’autres fluides (eau, gaz).
Au-delà de l’application Wiser Energy, Schneider Electric devrait annoncer en 2018 la compatibilité de son offre avec Apple Home Kit ou encore avec Google. Du côté de ses homologues industriels, Schneider Electric a signé plusieurs partenariats, notamment avec Verelec Technologies (start-up dans le secteur du chauffage électrique haute performance) et Urmet. D’autres rapprochements devraient être annoncés prochainement dans le domaine de la sécurité anti-intrusion ou encore de la mesure d’énergie et de la sécurité du tableau électrique. Enfin, 2018 devrait voir arriver la connectivité de l’appareillage d’installation via une technologie radio.

em97 doss 7Somfy : des partenariats indispensables
En 2018, Somfy annonce qu’il sera compatible avec trois fournisseurs de solutions de reconnaissance vocale : Amazon Alexa, Google via IFTTT et Home Kit Siri d’Apple, permettant de directement piloter l’univers Somfy sans passer par l’application Tahoma. Somfy maîtrise aujourd’hui la motorisation, la gestion des ouvrants et la sécurité. Le reste est une affaire de partenariat par exemple avec Sonos, Philips U ou encore avec des acteurs du secteur CVC (Atlantic, De Dietrich Thermique, Hitachi, Honeywell…) « Nous maîtrisons pour cela l’architecture de la protection des données, mais nous sommes convaincus que, seuls, nous ne pouvons pas offrir l’ensemble des fonctionnalités attendues. Cela passe par l’ouverture de nos API, par exemple en lien avec Legrand with Netatmo. C’est pourquoi Somfy agrège sur sa plateforme des solutions de marques partenaires en complément de son cœur de métier », précise Thomas André, responsable marketing maison connectée et sécurité.
Somfy a constitué au fil des ans un réseau de 450 points de vente en France d’installateurs menuisiers, les experts Somfy. « Ils ont bien compris l’intérêt pour eux de proposer des volets roulants connectés. En majorité, ils disposent d’un showroom dans lequel nous les encourageons à montrer les fonctionnalités connexes, comme Sonos ou Philips U. »

em97 doss 8Theben aborde l’habitat par la domotique
Theben vient tout juste de lancer Luxor Living. D’abord sur protocole filaire (version XL) pour le marché du neuf, la nouvelle offre, version XXL, arrivera très vite, dès mars 2018, avec un média à la fois filaire et radio, plus propice à la rénovation. « Avec ce lancement, nous mettons en avant Easy Mode, offrant aux installateurs un accès beaucoup plus simple aux composants KNX, comparativement au logiciel ETS, explique Thierry Leroy, directeur marketing. De fait, en parallèle de Luxor Living, Theben introduit l’outil logiciel très simplifié Luxor plug. » Ce dernier est en téléchargement gratuit sur un mini-site dédié. Il dispose d’un mode démonstration.
Avec cette nouvelle offre, il est possible de gérer des fonctions d’éclairage (commutation, temporisation, variation), de chauffage (boucle d’eau chaude ou électrique), d’ouvrants (stores et volets) ou encore d’être en lien avec une station météo. Interfaçage possible avec le compteur Linky. Avec l’application Luxor Play, la version XL offre un pilotage uniquement local, tandis que la version XXL à venir permettra une commande locale ou à distance, avec la remontée d’informations de comptage.
« Pour Theben, ce développement représente une ouverture sur le marché de l’habitat, et ce n’est là qu’un début. »

Urmet : intégrer le logement dans son environnement
Si Urmet se positionne historiquement et en priorité sur le logement collectif, l’ambition d’élargir l’offre au marché de la maison individuelle connectée dans un contexte de rénovation est bien présente. Le vecteur n’est autre que Yokis (voir plus loin). Le tout avec la visiophonie en élément central dans un contexte d’interopérabilité et multiservice. En témoigne le kit Villa, embarquant le lien avec Yokis afin de déclencher des scénarios.
Depuis quatre ans, Urmet est partenaire de Schneider Electric dans le cadre des composants IP et de comptage d’énergie dans un esprit de mutualisation des réseaux. Autre partenariat, avec Vachette, dans le cadre d’une clé hybride unique à la fois mécanique et électronique pour l’accès à l’immeuble et à l’appartement.
« Nous ne considérons plus le logement comme un élément isolé, mais en tant que composant d’un bâtiment, d’un ensemble immobilier, voire d’un quartier, explique Laurent Didier, directeur des projets stratégiques et prospectifs. L’objectif est de déployer de nouveaux services tels que la conciergerie numérique, le lien entre résidents du bâtiment via une communication IP ou à une échelle plus large, mais toujours avec une notion d’entraide et de création de lien social. En entrée, le système doit recevoir des informations locales d’animation du quartier. Et tout cela fonctionnant principalement sans l’Internet du résident. » Les gestionnaires de parc peuvent alors créer un lien plus direct avec les habitants ou encore effectuer plus directement un diagnostic du bâtiment, de ses pannes ou de ses défauts.
Et Laurent Didier d’ajouter : « Côté filière, nous nous sommes rendu compte que tous les professionnels n’avaient pas suivi l’évolution des technologies. D’où certains problèmes de coordination sur les chantiers, par exemple pour le comptage de l’énergie et des fluides. Voilà pourquoi nous avons créé des modules de formation pour anticiper cela. Et nous avons rendu obligatoire la mise en service des équipements par un technicien Urmet ou par un installateur certifié Urmet. »

em97 doss 9Yokis : conçu pour une totale maîtrise par les pros
« Pour Yokis, 2017 aura été l’année de la connectivité, lance Philippe Carbuccia, directeur du développement. Nous avons renforcé notre force commerciale et nos produits sont plus présents au sein de la distribution professionnelle. Yokis symbolise à présent l’offre “domotique” du groupe Urmet. » Parmi les développements conjoints, le kit villa Urmet inclut une interface Yokis depuis dix-huit mois. Plus largement, plusieurs interphones Urmet sont compatibles Yokis. Ce sera le sort également de tous les nouveaux développements à venir. D’ailleurs, les produits de domotique Yokis sont portés aussi par les commerciaux Urmet.
Yokis conçoit et fabrique toujours ses produits en France, sur le site industriel de Cholet (49). Le hub Yokis assure à présent l’interface entre Internet et tous les modules bidirectionnels, selon le concept du réseau mesh (chaque module est répéteur des signaux des autres modules, d’où une portée quasi illimitée). L’utilisateur dispose de l’application Yokis lui permettant de modifier et de gérer des scénarios. L’installateur dispose, lui, de l’application Yokis Pro pour réaliser de façon simple toute l’installation ainsi que la programmation de scénarios.
« Nous donnons la main aux utilisateurs, par exemple en permettant à celui qui administre l’installation, d’attribuer des droits d’accès partiels à chaque occupant du logement. »
En 2018, Yokis promet d’apporter encore plus d’outils aux professionnels pour une parfaite maîtrise du système par les artisans électriciens. Yokis mise également sur le design et de nouvelles télécommandes, ainsi que sur des accessoires de couleur qui viendront agrémenter l’offre, sans oublier de nouvelles fonctionnalités.

Michel Laurent


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